Abidjan : Mme Nezha EL OUAFI a participé aux travaux du segment de haut niveau de la COP 2 de la convention de Bamako
La 2ème conférence des parties à la Convention de Bamakosur l'interdiction d'importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique se déroule du 30 janvier au 1er février 2018.
Cette Conférence a été marquée par l’organisation d’un segment de haut niveau le 30 janvier sous le thème « Convention de Bamako : une plateforme pour une Afrique sans pollution » et qui a vu la participation de 11 Ministres Africains parties et non parties à la dite Convention. Le Maroc a participé à cette Conférence, en tant que pays observateur, avec une délégation conduite par SE Madame Nezha ELOUAFI, Secrétaire d’Etat chargée du Développement Durable.
Par la suite, les parties ont élu le nouveau Bureau de la Convention, qui sera présidée par SE Mme Anne Désirée OULOTO, Ministre de la Salubrité de l’Environnement et du Développement Durable de la Côte d’Ivoire et composé de l’Ethiopie (Rapporteur), le Burkina Faso, la Tunisie et le Congo en tant que Vice Présidents .
Après adoption de l’ordre du jour, le débat ministériel a été ouvert sous le thème précité. Lors de ce débat, les ministres africains ont souligné l’importance de la Convention de Bamako pour protéger le continent africain, ont réitéré leur engagement pour la mise en œuvre effective de la convention de Bamako etont débattu également des voies pour repositionner la Convention dans le cadre du travail PNUE.
Madame la Secrétaire d’Etat chargée du Développement Durable, a fait une déclaration lors de ce segment de haut niveau et au cours de laquelle elle passé en revue les progrès réalisés par le Maroc pour assurer une gestion écologiquement rationnelle des déchets notamment sur le plan réglementaire et institutionnel mais aussi en terme de programmes ambitieux de gestion des déchets tels que le programme national de valorisation des déchets. Elle a également souligné l’importance de la convention de Bamako en tant que traité régional pour le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et que sa mise en œuvre effective passe par l’élaboration d’une réglementation nationale, la mise en synergie avec les autres conventions connexes traitant et le renforcement des capacités et d’échange d’informations entre les pays de la région. Mme laSecrétaire d’Etat a conclu son intervention par l’annonce de l’intérêt du Maroc à adhérer à cette Convention et que le processus de ratification a été déjà entamé.
A l’issue des travaux de ce segment de haut niveau, les Ministres Africains ont adopté une déclaration politiquedans laquelle ils se sont engagés sur plusieurs actions parmi lesquelles on peux citer :
- L’interdiction totale des importations des déchets dangereux en Afrique afin de contribuer à la réalisation des objectifs de développement durable pour le programme 2030. Et à la gestion des produits chimiques et déchets.
- L’engagement politique des pays africains pour redynamiser la convention de Bamako et encourager les pays non parties à la ratifier.
- Le choix de Bamako pour abriter le Secrétariat de la convention et l’invitation du PNUE d’engager des discussions avec le Mali pour la mise en œuvre effective de cette décision.
- Les Parties doivent désigner des experts pour élaborer un programme stratégique permettant de redynamiser la convention.
- La nécessité de mettre à la disposition du secrétariat de la convention les moyens humains et financiers pour soutenir et accélérer la mise ne œuvre effective de la Convention.
- La tenue d’une COP extraordinaire entre janvier et mars 2019 au Soudan afin d’évaluer les progrès réalisés et examiner les modalités de mise en place d’un secrétariat de la convention.
- La tenue de la COP3 en 2020 à Brazzaville à la République du Congo.
Entrevues bilatérales tenues en marge de la COP2 de Bamako
Tunisie
Lors de cette réunion avec M. Chokri Ben Hassen, Secrétaire d’Etat auprès du Ministre des Affaires Locales et de l’Environnement, les deux Ministres ont échangé sur le cadre institutionnel et le mode de gouvernance de la gestion des déchets solides et liquides, les possibilités de partage des expériences dans ces domaines ainsi que l’organisation éventuelle de visites d’échanges entre les deux pays.
Niger
Lors de cette entrevue avec le Ministre Nigérian en charge de l’Environnement, l’état d’avancement des travaux de la commission climat du Sahel, issue du Sommet Africain de l’Action de Marrakech 2016, a été passé en revue. A cet égard, le Ministre du Niger a souligné que les TdR pour l’élaboration du Plan d’Investissement climatique ont été finalisées et que les consultants qui seront chargés de sa réalisation ont été recrutés avec l’appui de la BAD. Le lancement de l’étude est prévu pour mi-février 2018. Il a été convenu d’accompagner ce processus technique par une consultation au niveau politique pour donner les orientations stratégiques relatives la réalisation de ce Plan d’investissement. Le Centre de Compétence sur le Changement Climatique-4C du Maroc pourrait être mis à profit pour accompagner ce processus
République du Congo :
La rencontre avec SE Mme Arlette Soudan-Nonault, Ministre Congolaise du Tourisme et de l’Environnement, a été focalisée sur l’état d’avancement des travaux de la Commission Climat du Bassin de Congo, issue du Sommet Africain de l’Action de Marrakech 2016, notamment la mise en œuvre de la feuille de route relative à la mise en place du Fonds Bleu du Bassin de Congo. Lors de cette entrevue, la contribution du Centre de Compétence sur le Changement Climatique-4C du Maroc, au financement de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu et la finalisation des Termes de référence (TdR) de ladite étude ont été discutés. Il a été convenu de convoquer incessamment une réunion au niveau des Ministres pour adopter les TdR de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu et réévaluer la feuille de route.
PNUE
La réunion avec Mr Ibrahim Thiaw, Directeur Adjoint du PNUE avait pour objectif d’échanger sur le renforcement de la coopération entre le Maroc et le PNUE notamment les possibilités d’accompagnement du PNUE dans la mise en œuvre de la Stratégie Nationale du Développement Durable (SNDD) et dans le domaine de la coopération Sud-Sud et triangulaire. Lors de cette entrevue, il a été proposé de mettre en place une plateforme d’échange d’expérience au niveau régional relative à la mise en œuvre des SNDD avec l’appui du PNUE et la participation des pays avec lesquels le Maroc a déjà signé des Accords de coopération dans le domaine de l’Environnement.