Madame EL OUAFI participe à la 1ère édition de la Journée Canado-Maroco-Africaine organisée, Rabat le 15 janvier 2019

 

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Le 15 janvier 2019, à Rabat et à l’occasion de la 1ère édition de la Journée Canado-Maroco-Africaine qui avait pour thème « Changement Climatique et Sécurité Alimentaire en Afrique », Madame Nezha EL OUAFI, Secrétaire d’Etat chargée du Développement Durable a participé à la séance d’ouverture de cette rencontre aux côtés du Président du Conseil de Rabat, des ambassadeurs du Mali et du Benin et d’autres personnalités.

 

Dans son mot d’ouverture, Madame la Secrétaire d’Etat a rappelé le cadre de cette rencontre, qui se tient à quelques jours après l’achèvement des travaux de la COP24. Cette Conférence qui a adopté un ensemble de décisions qui vont permettre de faciliter les efforts des pays dans la mise en œuvre de l’Accord de Paris et de rehausser le niveau d’ambition mondiale face à la crise climatique.

 

Madame EL OUAFI a ensuite souligné quelques éléments du dernier Rapport du Groupe International de l’Evolution du Climat (GIEC) qui a, encore une fois, interpellé à l’urgence de l’action de tous et qui a mis en exergue l’immense effort à accomplir pour, entre autres, préserver la planète aux générations futures.

 

S’agissant des impacts sur le continent Africain et la région méditerranéenne, Madame la Secrétaire d’état a tenue à rappeler que le rapport du GIEC a bien souligné que l’Afrique subsaharienne, en particulier, connaitra de nettes réductions des rendements de blé, de maïs, de riz, et potentiellement d'autres cultures céréalière, que la disponibilité alimentaire chutera significativement au Sahel, en Afrique australe, et en Méditerranée, et que le bétail sera aussi affecté outre la propagation de maladie et de la disponibilité des ressources en eau.

 

« La sécurité alimentaire est étroitement liée à la disponibilité des ressources en eau » a affirmé Madame EL OUAFI. En effet, et compte tenu des projections des scientifiques, l’augmentation de la proportion de la population mondiale exposée au changement climatique et menacée par le stress hydrique, et les risques liés à l'eau, à l’énergie et à la sécurité alimentaire et pourraient se combiner dans le temps et dans l’espace exacerbant les dangers actuels.

 

Pour ce qui est du Maroc les rapports de communications nationales démontrent des réductions de précipitations de 10 et 30% sur les provinces sahariennes à l’horizon 2100, et donc des réductions des rendements (de 50% à 75% en année sèche et de 10% en année normale, à partir de 2030 pour les céréales) et une accélération des phénomènes extrêmes (notamment les sécheresses et les inondations). Par ailleurs, de nombreuses études prospectives indiquent également que le climat de notre pays va devenir de plus en plus aride.

 

Dans ce contexte, le Maroc dispose d’une feuille de route pour élaborer un Plan National d’Adaptation (APA), en plus de sa Contribution Déterminée au niveau National (NDC) qui inclus des objectifs chiffrés à l’horizon 2020 et 2030 en matière d’adaptation pour les secteurs les plus vulnérables, y compris le secteur de l’agriculture souligne Madame EL OUAFI.

 

Madame la Secrétaire d’état a réitéré par ailleurs la poursuite et le renforcement de la collaboration des pays Africains qui auront beaucoup à gagner à travers, d’une part, l’adoption de pratiques agricoles efficaces et l’amélioration de l’efficacité de la production alimentaire tout en réduisant la pression sur les terres. Et d’autre part, l’amélioration de l'efficacité de l'irrigation gérée la rareté de l’eau qui s’accroit en particulier à travers notamment de de nouvelles pratiques agricoles économes en eau.

 

Enfin, Madame EL OUAFI a insisté sur les deux actions à portées nationales et locales, à savoir l’Initiative Africaine d’Adaptation lancée en 2015, et de l’Initiative d’Adaptation de l’Agriculture en Afrique (3A) lancée en 2016, à l’occasion de la 22ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des nations Unies sur les Changements Climatiques (COP22).

Cependant, rajoute-t-elle, toutes ces initiatives nécessitent un soutien international en matière de financement, de développement, de Transfert de Technologie et de renforcement de capacités et que la Coopération Nord-Sud et Nord-Sud-Sud pourrait jouer un rôle très primordial dans ce sens.

 

Par ailleurs, Madame EL OUAFI a rappelé l’outil de renforcement de capacités des acteurs concernés et la plateforme de promotion de la Coopération Nord-Sud-Sud et Sud-Sud, que constitue le Centre de Compétences en Changement Climatique « 4C Maroc » et a annoncé la présentation prochaine à New York des résultats de l’étude de préfiguration du Fonds Bleu du Bassin du Congo (FBBC).

 

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Discours de Madame EL OUAFI lors de la 1ère édition de la journée Canado-Maroco-Africaine, Rabat le 15 Janvier 2019

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