Note sur les risques naturels et technologiques

Risques naturels et technologiques

La croissance des risques naturels et technologiques est un phénomène mondial préoccupant qui résulte de la densité d’occupation des zones à risque, sujettes à des aléas ou évènements dangereux, conduisant à des catastrophes. Les risques posent donc un défi mondial pour l’avenir et constituent l’un des problèmes majeurs du développement durable. Le risque majeur se définit comme la menace d'un événement à faible occurrence et de grande gravité car touchant des enjeux importants. Un risque majeur peut se définir aussi comme la survenue soudaine et souvent imprévisible, d'une agression d'origine naturelle ou technologique dont les conséquences pour la population et l’environnement sont graves en raison du déséquilibre entre besoins et moyens de secours disponibles.

La gestion des risques au Maroc

Le Maroc a connu ces dernières années plusieurs catastrophes naturelles (séismes, inondations, crues torrentielles, invasions acridiennes, désertification, sécheresse, glissement de terrains …) et certains accidents technologiques. Ces catastrophes ont été à l’origine de pertes de vies humaines considérables, d’importants dégâts matériels et des déficits incalculables sur les plans économique et environnemental. Ainsi, la prévention des risques est devenue, peu à peu, une préoccupation majeure pour les différents acteurs dont notamment, les Départements Ministériels, le secteur privé et les compagnies d’assurance.

Les inondations de ces dernières années, et surtout le séisme d’Al Hoceima du 24 février 2004, ont mis à découvert plusieurs faiblesses intrinsèquement liées à la vulnérabilité du tissu socio-économique et des infrastructures de base, ainsi qu’aux insuffisances sur le plan institutionnel, technique, et organisationnel, pour faire face à des catastrophes d’une telle ampleur.

C’est ainsi que le Maroc, conscient que la connaissance des risques est indispensable à une meilleure réduction des impacts des catastrophes, oeuvre d’une part, pour en faire une responsabilité partagée entre l'Etat et les citoyens, et d’autre part, pour prendre en compte la prévention des risques dans les politiques et stratégies nationales de développement.

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Pour plus de détail :

Eléments d’une Stratégie Nationale de prévention et de gestion des risques majeurs

Le Département de l'Environnement a lancé en collaboration et avec l'appui financier du PNUD, un projet relatif à l'élaboration des éléments d'une Stratégie Nationale en matière de prévention et de gestion des risques.

Le document de cette stratégie est structurée en deux parties : une première partie qui tente d’établir un état des lieux de tous les aspects liés à la gestion actuelle des risques de catastrophes au Maroc et une seconde partie qui propose les orientations stratégiques pour l’amélioration de l’efficacité du mode de gestion et de prévention des risques de catastrophes au Maroc sur la base des axes stratégiques de la Déclaration de Hyogo.

Ce document servira comme base de travail pour l’élaboration d’une approche globale et intégrée de gestion et de réduction des risques de catastrophes avec l’appui de la Banque Mondiale.

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Cartographie et Système d’Information Géographique (SIG) sur les risques majeurs

L'objectif principal de la mise en place du système d'information géographique (SIG) sur les risques naturels et technologiques à l’échelle du territoire national est de disposer d’une base de données permettant l'élaborer des cartes thématiques de répartition des risques au Maroc et également pour servir d'outil d'aide à la décision pour l'élaboration des plans de prévention des risques.

La mise en place du SIG a été effectuée en trois phases :
  • Phase 1 : Recueil des données relatives aux risques naturels et technologiques au Maroc ;
  • Phase 2 : Elaboration du SIG risques
  • Phase 3 : Mise en place du serveur web cartographique et élaboration des outils de communication.
Au cours de la phase « Identification, collecte et création de la base de données risques », il a été procédé à la collecte, l’analyse, le traitement et à la structuration de l’ensemble de l’information existante sur les risque majeurs au Maroc. Ce travail a permis d’identifier, de décrire et e localiser géographiquement les risques suivant :
  • Le risque sismique / Tsunamis ;
  • Le risque de mouvement de masses ;
  • Le risque d’inondation ;
  • Le risque de feux de forêts ;
  • Le risque d’invasion acridienne ;
  • Le risque technologique ; et
  • Le risque chimique.

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Le Plan d'Urgence National de Lutte contre les Pollutions Marines Accidentelles (PUN)

En vue de faire face aux pollutions accidentelles massives ou aux menaces sérieuses de pollution, massive affectant ou susceptibles d'affecter les eaux marines relevant de la souveraineté ou de la juridiction nationale ainsi que le littoral marocain (et ses intérêts connexes), il est institué un plan d'urgence dénommé " Plan d'urgence national de lutte contre la pollution marine accidentelle ".

Le Plan d'urgence national de lutte contre la pollution marine accidentelle " constitue le recueil des informations, directives et instructions nécessaires permettant aux pouvoirs publics de prévenir ou de combattre, dans les meilleurs conditions, toute pollution marine massive par les hydrocarbures et autres produits nocifs, menaçant l'environnement marin et le littoral national.
Le plan d'urgence national comporte des dispositions visant à assurer :
  • la mise en place d'un système approprié de détection et d'alerte en cas de pollution marine massive ;
  • l'organisation rapide, efficace et coordonnée des actions de prévention et de lutte et en définir les principaux éléments notamment par une gestion rationnelle des moyens de lutte, la répartition des responsabilités et des tâches, le recensement des zones les plus sensibles à protéger en priorité et des sites de stockage pour les produits récupérés ;
  • la coopération internationale et à faciliter l'assistance mutuelle si une telle assistance est sollicitée ou si le Maroc est engagé en raison des accords auxquels il est partie dans une action de coopération internationale ;
  • la gestion comptable des opérations en vue d'une indemnisation ultérieure éventuelle ;
  • la gestion du stock de produits et d'équipements anti-pollution ainsi que la mise à jour de l'inventaire des moyens disponibles en personnel et en matériels ;
  • la formation et l'entraînement du personnel qualifié en matière de prévention et de lutte contre la pollution marine massive par les hydrocarbures et autres produits nocifs.

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Le Plan d'Urgence National de Lutte contre les Pollutions Marines Accidentelles (PUN)

La responsabilité générale de la préparation à la lutte et de la conduite de la lutte contre les pollutions marines accidentelles massives appartient à l'autorité gouvernementale chargée de la protection de l'environnement est désignée à ce titre coordonnateur national.

Le décret n° 95-717 du 10 rajeb 1417 (22 novembre 1996), instituant le PUN et son arrêté d’application n° 3-3-00 du 17 joumada I 1424 (16 juillet 2003), développent une organisation au niveau national et au niveau local, en désignant le Département de l'Environnement comme Coordonnateur National et les Gouverneurs Coordonnateurs Locaux et répartie les tâches et les attributions entre les départements concernés selon leurs prérogatives.

Les structures du PUN

Au niveau national la responsabilité général de la lutte contre la pollution marine accidentelle est confié au Département de l’environnement, ce dernier a pour mission d’animer et de coordonner les actions préventives et de lutte entre les Départements concernés par le PUN et de développer et renforcer la coopération Internationale, régionale et sous-régionale en matière de pollution marine accidentelle.

A cet effet, le département de l’Environnement s’est doté d'un Service Stratégie d'Intervention qui joue le rôle du secrétariat permanent du Plan. Ce service contribue à la réalisation des projets de prévention et de mise à jour du PUN, de formation du personnel, ainsi qu'à la mise en œuvre d'actions de sensibilisation.

Au niveau local la responsabilité de la lutte en mer et à terre est confiée au Gouverneur de la Préfecture ou de la Province nommé Coordonnateur Local.

En mer, les opérations de lutte sont confiées à l’Inspection de la Marine Royale. Dans l’exercice de ses fonctions, elle collabore étroitement avec les départements suivants : La Marine marchande, l’Agence Nationale des Ports, les Pêches Maritimes, La Gendarmerie Royale, les Forces Royales Air.

A terre, les opérations de lutte sont confiées à la Direction Générale de la Protection Civile. Dans l’exercice de ses fonctions, elle collabore étroitement avec les départements suivants : l’Equipement (transport), l’Environnement, la Gendarmerie Royale, les Forces Armées Royales.

Les centres de stockage des équipements

Au nombre de deux, installés au Port de Mohammedia et au port de Nador gérés par l’Agence Nationale des Ports, ils stockent et entretiennent le matériel et peuvent intervenir à tout moment en cas de déclenchement du PUN.


Le Plan d'Urgence National de Lutte contre les Pollutions Marines Accidentelles (PUN)

Les stocks de matériel et leur mise en œuvre

Le stock de matériels mis à la disposition des autorités nationales en cas de besoins se compose globalement de la manière suivante : voir liste.

Le Maroc s'est doté de tels matériels en priorité pour le PUN, mais il peut être utilisé pour participer à des opérations de lutte contre des marées noires survenues à l'étranger dans le cadre des conventions Internationales, des Accords Régionaux ou sous- régionaux.

Exercices de Simulation du PUN
Les exercices de simulation du PUN, baptisé SIMULEX, s’effectue chaque deux ans afin d’entraîner les intervenants à lutter contre la pollution marine accidentelle.

Les objectifs de l’exercice de simulation sont :
  • Tester les procédures prévues par le PUN
  • Déployer les équipes d’intervention en mer et à terre en conduisant le dispositif de lutte
  • Spécifier les moyens techniques et logistiques à mettre en œuvre
  • Renforcer la coordination interdépartementale
  • Eviter un éventuel dysfonctionnement en cas de pollution réelle
  • Identifier et combler les lacunes du PUN
  • Mettre à jour le PUN
L’exercice s’articule autour du scénario d’intervention et de lutte simulant les événements suivants :
  • Sauvetage des vies humaines en péril ;
  • Extinction de feu sur un pétrolier en avarie ;
  • Intervention pour lutter contre un déversement d’hydrocarbure à travers des opérations de confinement et de récupération ;
  • Protection des côtes menacées par la pollution.
Simulex 2002 au large des côtes de Mohammedia
Simulex 2004 au large de Nador
Simulex 2006 au large d’Agadir
Simulex 2008 au large de Nador
Simulex 2010 au large de Tanger
Simulex 2012 au large de Jorf Lasfar
Simulex 2014 au large de Tanger-Med

En tant que Coordonateur National du Plan d’Urgence National, le Ministère délégué chargé de l’Environnement est en cours de réaliser une étude d’évaluation du système national de lutte contre la pollution marine accidentelle pour actualiser le Plan d’Urgence National.

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